34em jour (dimanche 30 novembre) :
Le ciel est gris quand je me lève mais sans les nuances de nuages connues jusqu'ici.
Pas bien grave car la journée d'aujourd'hui devrait être d'un intérêt moyen. J'espère surtout le retour du beau temps pour les prochains jours pour la découverte d'autres îles du Dodecanese (Symi, Chalki et Kos).
Aujourd'hui je vais reprendre le bus pour descendre cette fois la côte Ouest jusque Kalavardha, village près duquel se trouve le site de l'ancienne cité dorique Kamiros. En l'absence de bus pour le retour (le seul étant prévu à 19h30) je devrai faire du stop en m'arrêtant si possible à Lalysos, un autre site archéologique.
La vieille ville va connaître aujourd'hui une nouvelle journée d'activité car j'aperçois depuis la terrasse un bateau de croisière dans le port.
Avant de me rendre à la gare routière, je passe au guichet de la compagnie Dodekanisos Seaways pour vérifier les horaires des bateaux. Le départ pour Symi étant confirmé pour demain je réserve mon billet afin de profiter d'une réduction de 50 % sur le trajet retour lorsque l'on réserve la veille (promotion valable hors saison uniquement). Soit un coût total de 25,50 € au lieu de 34 €. Je suis obligé de passer par cette compagnie de catamarans car il n'y a pas de ferries avant la fin de semaine. Je serais de toute façon coincé pour repartir de cette île. Seule solution faire l'aller retour dans la journée (en disposant de suffisamment de temps puisque l'arrivée est prévue à 8h50 pour un retour à 17h10). Par contre on m'annonce que le temps va changer mardi et que le bateau pour Chalki que je comptais prendre dans les mêmes conditions sera sans doute annulé.
Départ de Rhodes à 9h30. Arrivée à Kalavardha à 10h10 (2,80 €) à l'embranchement menant au site de Kamiros situé à 4 km.
Arrivée sur le site à 11h, une voiture m'ayant avancé d'un km.
Contrairement à la nationale qui longe cette partie de la côte Ouest entre Rhodes et Kalavardha, qui comme la cote Est, ne présente aucun intérêt, on accède au site par une route secondaire longeant la mer, plus sauvage et agréable.
Bien qu'on soit dimanche l'entrée du site est payante (4€). Visite du site en 45mn. Ruines particulièrement impressionnantes depuis l'acropole située au sommet. Acropole dont il ne reste rien à part une citerne bien conservée. Un site qui mérite le déplacement.
Accès à la galerie Images de Google sur Kamiros ICI
Mais le plus dur reste à faire : revenir à Rhodes en stop soit une distance de 35 km. Le retour risque d'être long et fastidieux car la nationale possède peu de bas côtés pour que les voitures puissent s' arrêter. Espérons que ça ne fera pas comme quand on cuisine un plat avec minutie et qu'on laisse mijoter des heures mais que l'on avale en moins de cinq minutes.
Il est midi quand je me mets en route. A 12h45, un grec marié à une Suissesse me dépose à la périphérie de Rhodes Chora devant le temple d'Apollon Pythos qui surplombe la ville. Une autre voiture m'ayant précédemment déposé sur la nationale alors que j'avais à peine marché 10 mn après avoir quitté le site de Kamiros. Je n'en reviens pas du bol que j'ai.
Du coup je dispose de toute une après midi pour visiter d'autres sites à commencer par l'ancienne acropole dont le temple d'Apollon fait partie. Un monument de taille impressionnante qui me pousse à me prendre en photo, non pas pour me montrer mais pour en évaluer la taille. Il ne me reste plus qu'à descendre vers la ville en passant par les vestiges d'une théâtre et d'un stade très bien conservés.
Une fois parvenu au niveau du fossé dans lequel je m'étais baladé l'autre jour.....
...je décide de me rendre au vieux cimetière turc. Un site méconnu de tous et absent des documentations touristiques mais dont j'ai vu une photo qui m'a plu. Un chauffeur de taxi m'explique qu'il se trouve sur la route de Kalithea à 3 km de là. Je commence à m'y diriger quand je passe devant un arrêt de bus où une femme attend. Je lui demande si un bus est sur le point de passer (on est dimanche !). Elle me confirme que oui. Je décide d'attendre histoire de me reposer un moment. Le bus me dépose à 1 km du cimetière que j'atteins à 15h. J'y reste une petite demi heure. Un cimetière intéressant car différent et où peu d'étrangers doivent s' aventurer.
De là je m'aperçois que je peux revenir vers la vieille ville en passant par le bord de mer.
Je passe devant une importante poissonnerie restaurant, le Aegian Fish et décide de m'offrir un vrai repas pour une fois. Un plat de poisson (celui que j'avais tant apprécié en Crète) accompagné d'un plat de riz aux fruits de mer et d'une demi bouteille de resina. J'explose mon budget car j'en ai pour 14 € mais je me dis que de temps en temps je peux me le permettre.
Après une heure trente de marche je parviens à l'hôtel. Il est 18h.
Avant d'attaquer mon travail sur la tablette je prends le temps de discuter avec le patron qui m'offre un "mountain tea" (avec des herbes aromatiques). Un homme charmant mais bien fatigué se remettant difficilement d'une maladie cardiaque. Son hôtel, qui a connu son heure de gloire, est tout aussi fatigué. Il ne suffirait pas de grand chose pour lui redonner vie mais Mike n'en a plus la force.